Le journaliste de La Presse, Patrick Lagacé, vient d'être blanchi par le Conseil de presse du Québec (CPQ) qui a rejeté une plainte le concernant. Le plaignant jugeait que le journaliste avait fait usage de propos injurieux et porté atteinte à la dignité du cardinal Ouellet en écrivant: «Le cardinal Ouellet va mourir, un jour. J’espère qu’il mourra d’une longue et pénible maladie», dans une chronique parue en mai dernier.
Le journaliste de La Presse, Patrick Lagacé, vient d'être blanchi par le Conseil de presse du Québec (CPQ) qui a rejeté une plainte le concernant. Le plaignant jugeait que le journaliste avait fait usage de propos injurieux et porté atteinte à la dignité du cardinal Ouellet en écrivant: «Le cardinal Ouellet va mourir, un jour. J’espère qu’il mourra d’une longue et pénible maladie», dans une chronique parue en mai dernier.
En réponse à cette critique, le directeur de l’information de La Presse, Mario Girard a répondu que Patrick Lagacé «voulait réagir de manière saisissante aux idées du cardinal et il était en droit d’utiliser un style percutant pour illustrer son opinion». En effet, selon la déontologie du CPQ, «le journalisme d’opinion permet aux journalistes d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer leurs critiques dans le style qui leur est propre».
De fait, le tribunal d'honneur n'a pas blâmé le journaliste jugeant que «dans le cadre d’une chronique qui aborde certaines idées très contestées de Mgr Ouellet, M. Lagacé était en droit d’exprimer une critique caustique et n’a pas commis de faute professionnelle.» Il estime cependant qu'il est allé «à l’extrémité de ce que permet la liberté d’expression».
Le conseil note dans sa décision que Patrick Lagacé «aurait dû utiliser plus de tact et de délicatesse en évitant d’écrire qu’il «espère» la mort du cardinal à la suite d’une longue et pénible maladie. Il aurait pu adresser le même message en utilisant une tournure de phrase moins virulente.»
Déjà blâmé pour une série de reportages parus dans Le Journal de Montréal, Patrick Lagacé a pris cette récente décision du CPQ avec philosophie. Dans sa chronique d'aujourd'hui, il souligne l'utilité de l'organisme: «la présence du Conseil de presse dans l’écosystème médiatique me force à peser mes mots, à me demander si mes démarches sont journalistiquement cachères».
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