Affaire Rapaille : les attaques du maire Labeaume déplacées

En annonçant la fin du contrat du gourou allégué des marques, Clotaire Rapaille, le maire de Québec, Régis Labeaume, a effectué des sorties acides à l’égard des journalistes. Le président de la FPJQ, Brian Myles, croit que le maire est allé trop loin dans ses propos.

«L’attitude de M. Labeaume est symptomatique d’un malaise dans les rapports entre les médias et les élus municipaux. De telles manifestations d’arrogance et de chantage émotif sont monnaie courante dans le monde municipal», peut-on lire dans le communiqué de la Fédération.

L’attitude du maire de Québec a soulevé l’ire de plusieurs. Yves Chartrand, sur Rue Frontenac rapporte que «le maire de Québec s’est moqué des journalistes, les qualifiant de « psychanalystes ».

François Bourque, chroniqueur au Soleil, soutient pour sa part que cette conférence de presse destinée à connaître les suites d’une affaire qui a placé la mairie de Québec dans l’embarras s’est plutôt soldée par un procès des journalistes. «Comme s’il voulait faire payer aux messagers la frustration de ce premier revers médiatique», écrit-il.

Lors de la période des questions, l’homme politique s’est livré à des dialogues sévères avec différents représentants des médias, dont la journaliste Isabelle Porter, du quotidien Le Devoir.

Avant d’entendre sa question, le maire a souligné ironiquement, la nommant par son prénom, qu’elle et lui se «connaissaient bien». Il a qualifié un de ses récents articles d’un bel exemple de «journalisme de colonisé» et lui a servi la question suivante «on est beaucoup à se demander pourquoi vous couvrez la ville» (sic).

Précisons que dans Le Devoir, Isabelle Porter a publié le texte «La tempête Rapaille éclabousse le maire Labeaume». Régis Labeaume a parlé du «festival du poltron» et du «spécialiste à cinq cennes».

Le maire a répondu à un autre journaliste, qui disait poser des questions du public, que les journalistes ne représentent pas le public, mais uniquement des entreprises qui cherchent à faire des profits. Il l’a d’ailleurs répété «vous ne représentez pas le public».

Le point de presse est disponible sur le site de Radio-Canada.