Volte-face de Bernard Landry

Lise Millette, ProjetJ |

L’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry a décidé de cesser sa collaboration au Journal de Montréal. Sa décision n’a toutefois rien à voir avec le lock-out en lui même, tient plutôt au fait que le montage du journal se fait présentement à Toronto.

Dans un communiqué, Bernard Landry précise: «Le montage du journal se fait maintenant à Toronto, ce qui ne peut qu’enlever du travail à des gens d’ici et créer une dépendance dans un secteur crucial. J’ai passé l’essentiel de ma vie à contribuer à la création d’emplois et à la consolidation de notre vie culturelle. À mon très grand regret je ne peux plus, dans ces conditions, continuer à publier ma chronique».

L’un des acteurs de la loi anti briseurs de grève soutient encore que cette décision de mettre un terme à sa collaboration qui était destinée «à faire valoir» des idéaux «indépendantistes et sociaux» représentait un choix difficile, notamment en raison de son «estime pour tous les cadres et dirigeants du Journal».

En entrevue à Je l’ai vu à la radio (Émission du 31 janvier, à partir de 14’35), Bernard Landry a répondu aux questions de Anne-Marie Dussault. Il a notamment expliqué le sens de la loi anti briseurs de grève.

«Ce qui nous a mené à cette loi, c’est une grève épouvantable à United Aircraft, dans le domaine de l’aéronautique, avec des briseurs de grève avec de la violence sur les lignes. Nous n’avons plus eu cette forme de violence depuis, parce que nous avons permis à l’employeur de continuer son activité à la condition qu’il n’utilise pas des travailleurs qui n’étaient pas à son emploi avant (…)».

Précisons que Bernard Landry a téléphoné directement à Pierre-Karl Péladeau pour l’aviser de sa décision.