Un rapport vite oubli

Marc-Olivier Bherer, Courrier international |

La presse étrangère et canadienne ne s’est pas attardée sur le rapport de la Commission Bouchard-Taylor. Dommage.

Charles Taylor et Gérard Bouchard doivent en vouloir à Maxime Bernier. Sa démission fracassante est survenue une semaine après le dépôt de leur rapport tant attendu sur les accommodements raisonnables. Les journalistes, toujours aux prises avec ce problème de perception, ont délaissé ce pavé de 310 pages pour ne plus parler que de Julie Couillard.

Certains ont tout de même fait l’effort de s’intéresser cette semaine au sort réservé aux minorités vivant au Québec. France-Culture, dans une série de cinq reportages radio sur la province diffusée cette semaine, a bien traité dans l’un d’eux de ce sujet, mais sans aller plus loin qu’Hérouxville. The Economist, qui revient sur le Rapport Bouchard-Taylor, se fait laconique. Tout ça, ce n’est en fait que “beaucoup de bruit pour rien”. Jeffrey Simpson du Globe and Mail, joue également les littéraires et salue dans cette commission “un geste cartésien” reflet “d’un monde existentialiste, le Québec”. The Toronto Star est relativement seul à y voir un exemple, “un message pour nous” également, les “Canadiens hors Québec”. Lequel ? Ce n’est pas très clair.