Se servir d’un journaliste pour transmettre une invitation personnelle à un chef d’État «n’a rien de bizarre», estime le bureau de Jean Charest pour expliquer sa récente initiative d’utiliser un scribe de La Presse pour faire parvenir un message à Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso.
Dans l’édition de dimanche du quotidien de la rue Saint-Jacques, le journaliste sportif Réjean Tremblay rapportait avoir remis au chef d’État burkinabé au début de juillet «une lettre de Jean Charest invitant le président à venir le rencontrer à Québec au mois d’octobre», à l’occasion du Sommet de la Francophonie à Québec les 17, 18 et 19 octobre.
Plus tôt cette semaine, l’attaché de presse du premier ministre nous a confirmé avoir utilisé le journaliste comme courrier diplomatique.
«Il n’y a pas de mystère là-dedans, dit Hugo D’Amours. MM. Charest et Tremblay se connaissent. Ils se sont rencontrés au Grand Prix de Montréal en juin et M. Tremblay lui a fait part de son prochain voyage au Burkina Faso et de sa rencontre avec le président Compaoré. Le premier ministre connaît bien le président et a demandé à M. Tremblay de lui transmettre une lettre personnelle pour renouveler son invitation au Sommet de la Francophonie. Ça n’a rien de bizarre.»
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