Trucs et astuces pour pigistes débutants

En collaboration avec l’Association canadienne des journalistes (CAJ), J-Source entretient une rubrique intitulée «Ask a Mentor». Son objectif? Délivrer des conseils aux journalistes et étudiants qui n’ont pas accès à un mentor. Cette fois, J-Source donne des conseil à tous ceux qui souhaiteraient se lancer à la pige.

En collaboration avec l’Association canadienne des journalistes (CAJ), J-Source entretient une rubrique intitulée «Ask a Mentor». Son objectif? Délivrer des conseils aux journalistes et étudiants qui n’ont pas accès à un mentor. Cette fois, J-Source donne des conseil à tous ceux qui souhaiteraient se lancer à la pige.

Par Rebecca Collard, pigiste canadienne couvrant le nord de l’Afrique et le Moyen-Orient depuis 2007. Elle a réalisé de nombreux reportages sur le Printemps arabe, le conflit israélo-palestinien et les impacts de la guerre civile en Syrie. Ses clients sont, entre autres, CBC, la BBC, the Christian Science Monitor, The Guardian, and Rolling Stone Middle East. Elle est basée à Beyrouth au Liban.

Traduction d’un article paru initialement sur J-Source, le 5 juin 2014.

 

Question: J’ai environ cinq ans d’expérience comme reporter dans un journal. J’aimerais maintenant me lancer comme pigiste. Comment accrocher des magazines pour lesquels je n’ai jamais travaillé et les convaincre de me donner ma chance? Vaudrait-il mieux que je prenne un cours de journalisme magazine?

Être un journaliste indépendant est formidable pour bien des raisons, notamment celle de pouvoir choisir ses histoires et les réaliser exactement comme bon vous semble. Mais toute la partie business peut parfois être difficile à assumer. Vous devez toujours penser à élargir votre clientèle, parfois sur de nouveaux territoires, parce qu’au bon du compte, vous devez vivre de votre travail, en même temps que vous avez aussi à accroître à votre notoriété, donc à vous faire un nom dans le milieu.

Faire sa place dans un domaine est toujours difficile. Mon premier conseil sera donc de commencer par proposer vos articles à des magazines de niche, plutôt spécialisés dans la cuisine, la culture, l’architecture ou ce genre de champs, voire à des trades. Ils paient bien et ils vous permettront d’écrire long, tout en vous forgeant une bonne expérience.

Pour le reste, ça dépend vraiment de ce sur quoi vous souhaitez écrire, mais je vous conseille toutefois de lorgner au-delà des publications canadiennes afin de multiplier les opportunités. Les magazines américains ont souvent des budgets plus importants et ils sont bien plus nombreux qu’ici. J’ai par exemple récemment écrit dans un magazine américain spécialisé dans la bière et j’ai été trois fois mieux payée que dans le seul magazine canadien auquel j’ai collaboré.

Mais le plus important reste de bien pitcher ses sujets. Si vous venez d’un poste en interne, ce processus peut être complètement nouveau pour vous ou au moins très différent de ce que vous avez connu. Prendre des cours peut-être utile mais il existe également des ressources en ligne, vous expliquant comment écrire un pitch efficace. Vous pouvez également contacter des rédacteurs en chef que vous connaissez et leur demander de réfléchir à ce qui les accroche. Il peut s’agir du sujet même de votre proposition mais également de la présentation: utiliser une couleur différente pour le lancement ou encore encadrer le titre et le résumé succinct du reportage que vous planifiez de réaliser. Surtout, soyez le plus précis possible, ce n’est pas aux éditeurs de deviner ce que vous avez dans la tête. Ces gens-là sont très occupés et ils veulent savoir exactement ce pour quoi ils vous mandatent.

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