Transcontinental plonge dans le secteur de la télé

Voir aussi: Convergence verticale: le CRTC serre la vis

Par Hugo Prévost – Publié sur pieuvre.ca

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Par Hugo Prévost – Publié sur pieuvre.ca

Après les médias imprimés, la télévision: Transcontinental, déjà très active dans l’impression, et surtout dans la presse hebdomadaire, a annoncé lundi qu’elle ajoutait une nouvelle pierre à son édifice médiatique en procédant au lancement d’une nouvelle maison de production télévisuelle. Ce faisant, TC Media rejoint son grand rival Québecor et d’autres joueurs d’importance de la scène canadienne en intégrant les moyens de production et de diffusion de ses contenus sur ses propres plateformes.

Alors que la lutte acharnée avec l’empire de Pierre-Karl Péladeau se poursuit en région sur le front des journaux hebdomadaires, la nouvelle maison de production de contenu télévisuel permettra d’alimenter non seulement les propres plateformes de l’entreprise, mais également celles des concurrents, y compris sur les appareils mobiles : téléphones, tablettes et compagnie. La nouvelle division débutera ses opérations en juin, et sera chapeautée par Philippe Lapointe, vice-président principal, Solutions de développement multiplateforme.

«La création d’une maison de production fait partie intégrante de notre stratégie de développement d’une offre multimédia pour les clients et les consommateurs de TC Media, a souligné Natalie Larivière, présidente de TC Media. Ainsi, les contenus produits pourront dorénavant être partagés sur de multiples plateformes, tant imprimées, télévisuelles que numériques, et ainsi accroître l’efficacité de la communication entre les auditoires et les marques.»

«Cette nouvelle offre de production télévisuelle permettra, en effet, de faire rayonner les marques de TC Media et celles de ses partenaires d’affaires et clients, d’attirer un plus large auditoire et d’offrir des contenus enrichis sur les nouvelles plateformes utilisant Internet, les appareils mobiles et les médias sociaux.»

L’heure est en effet à l’intégration verticale et horizontale dans le secteur médiatique, les grands joueurs du privé multipliant les lancements de nouveaux produits, les fusions et les acquisitions afin de centraliser leurs moyens de production et de diffusion, réduisant d’autant le recours à des sous-traitants. Ces mêmes grands joueurs ont d’ailleurs compris que l’avenir semblait appartenir aux empires médiatiques diversifiés, du moins d’un point de vue économique.

On assiste donc à la multiplication des réseaux de distribution de contenu nécessitant, la plupart du temps, un abonnement à plusieurs services offerts par une même compagnie, ce qui maximise le développement des plateforme de diffusion sous la forme de silos. Les consommateurs de contenus peuvent ainsi risquer de ne pas avoir accès à certains contenus, les différents groupes de diffusion tenant la plupart du temps à leur chasse gardée médiatique, synonyme de revenus.

Pour éviter qu’une telle situation ne se produise au Canada, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a toutefois interdit de telles pratiques, empêchant ainsi des distributeurs d’offrir des contenus multiplateformes exclusifs, protégeant ainsi les intérêts des consommateurs.