Patrick Roy, Radio-Canada, 9 mai 2008 |

Cette histoire est au centre des débats depuis quelques jours à Ottawa. L’ex-compagne du ministre canadien des Affaires étrangères, Maxime Bernier, a eu des liens avec un ex-motard criminel.
 
Le passé d’une ancienne copine du ministre des Affaires extérieures est-il d’intérêt public? 
 
En tout cas, pendant des semaines, plusieurs médias en étaient arrivés à la conclusion que cette histoire n’était pas mûre, qu’elle n’était pas d’intérêt public en somme. Pourquoi? Parce que l’ex-copine du ministre n’a jamais été accusée de quoi que se soit, et que, depuis 10 ans, rien de démontre qu’elle a continué à avoir des liens avec des personnages douteux du crime organisé. Plusieurs journalistes, aiguillés entre autres par des partis d’opposition, le Bloc québécois en particulier, fouillaient avec raison l’affaire pour déterminer s’il n’y avait pas des informations, malgré tout, qui valaient la peine d’être dévoilées.
 
Il y a eu débats et discussions dans les salles de rédaction. Être en lien avec un criminel abattu de deux balles à la tête puis se marier avec un ex-motard n’est pas évidemment un passé idéal pour une femme qui, 10 ans plus tard, se trouve au bras du numéro trois du gouvernement. Il peut se poser des questions de sécurité.