Saguenay : nouveau lock-out chez Quebecor

Lise Millette, ProjetJ |

Les employés syndiqués du journal hebdomadaire Le Réveil au Saguenay ont été mis en lock-out par Quebecor.
L’entreprise a expliqué qu’en raison du rejet unanime de l’offre
déposée «et de la nécessité impérative d’apporter des changements qui
permettront d’assurer la pérennité du Réveil», la direction a décidé de
décréter un arrêt de travail.

Le syndicat
affirme que l’offre de la partie patronale se résumait à sauvegarder 18
postes, alors que le journal comptait 80 employés en décembre, avant la
fermeture de son imprimerie qui a mis à pied 47 travailleurs. Dominique
Savard, du syndicat, a parlé de «demandes non négociables» qui portent
notamment sur l’impartition de l’administration et du montage du
journal à l’extérieur de la région.

De son côté, l’éditrice de l’hebdomadaire, Diane Audet, a déclaré que la publication «n’échappera pas au choc que les médias numériques ont porté à la presse écrite traditionnelle» tout en assurant que l’entreprise n’avait pas l’intention de mettre un terme à la parution du journal.

A la Fédération nationale des communications, la président Chantale Larouche a déclaré qu’il était «insultant» de voir Quebecoir supprimer des emplois régionaux tout en continuant de «percevoir des revenus publicitaires locaux pour les acheminer à l’extérieur du territoire.»

Dans sa dernière offre, Quebecor avait offert des bonification aux primes de départs des syndiqués, dont le versement d’une compensation pouvant atteindre 12 mois de salaire et le maintien des assurances et des avantages sociaux.