Retirer un Judith-Jasmin?

Lise Millette, ProjetJ |

Deux Raëliens ont eu gain de cause à la Cour du Québec qui a reconnu que le reportage de la journaliste Brigitte McCann, publié dans le Journal de Montréal en 2003, reposait sur une méthode d’enquête non justifiée, et le recours à des procédés dits «clandestins». Non satisfaite de voir ce jugement imposer une amende de 10 000$ à Sun Media, l’organisation demande que soit retiré à la journaliste le prix Judith-Jasmin qui lui avait été délivré.

Dans son communiqué, le mouvement raconte que le groupe a été infiltré par des personnes qui ont utilisé de fausses identités, qui «ont pris des centaines de photos clandestines (…) sans avoir préalablement obtenu le consentement» avant publication.

Selon Daniel Chabot, porte-parole du mouvement raëlien, «il est inacceptable que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec laisse un prix de ce prestige à une journaliste qui utilise des moyens jugés par le tribunal du Québec comme abusifs et illégaux.»

Les Raëliens poussent leur requête jusqu’à exiger de la FPJQ l’élimination de toute référence à cet article de Brigitte McCann sur son site et la publication du jugement de la Cour du Québec.
Le mouvement soutient que l’ensemble de la communauté journalistique devrait être informée de cette «cette erreur journalistique» qui ne doit plus se reproduire «au détriment du vrai bon journalisme, honnête et conscient de la réalité.»

Une manifestation des membres raëliens est prévue prochainement devant les bureaux du Journal de Montréal.