Les sites de réseautage social sont des catalyseurs d’information, des outils de travail indéniables, mais ils sont aussi une fenêtre sur la vie personnelle et, à ce titre, il importe de savoir où se situent les limites des amitiés publiques.
Pour tenter d’encadrer ce qui rejaillit sur la vie professionnelle de leurs employés tout en se trouvant dans leur sphère privée, quelques entreprises de presse ont préparé des «Directives en matière de réseautage social». Certains seront tentés d’y voir une mainmise sur des activités personnelles. Cela dit, lorsque la vie privée teinte le travail, l’entreprise de presse a peut-être, au fond, son mot à dire. Il s’agit en fait de la même logique qui commande que des clauses de contrats précisent la nature des collaborations externes auprès de médias concurrents ou qui déconseillent la pratique d’activités qui entrent en conflit avec le travail.
Sans procéder à une recension complète de tous les éléments qui figurent dans ces guides, voici un palmarès des recommandations pour une utilisation “responsable” des réseaux comme Facebook, Twitter et autres univers du même acabit.
• Le test de la lettre ouverte
Avant de soumettre un commentaire ou émettre une opinion, posez-vous la question : oseriez-vous le faire dans une lettre ouverte, signée et publiée dans les journaux? Un non devrait générer une sonnette d’alarme. En raison du caractère public des réseaux sociaux, et de la facilité de retransmission et de transmissions soudaines ou involontaires «aux amis de vos amis» qui ne sont pas vos amis. Ainsi, bien des inconnus risquent d’avoir accès à vos réflexions.
• La valorisation peut être payante
N’hésitez pas à partager les fruits de votre travail ou de souligner ceux d’un collègue. Vous attirerez ainsi l’attention en plus de générer en plus de participer à la circulation de l’information. Les réactions suscitées viendront nourrir la discussion et ouvrir une piste à un second volet, une suite ou un tout autre sujet, mais surtout, elles vous permettront d’entrer en relation de manière positive.
• Éviter de vous peinturer dans un coin
Ne compromettez pas vos chances et évitez que votre jugement au travail ne soit remis en question par vos opinions. Un journaliste économique qui publierait un commentaire à l’emporte-pièce à l’égard d’une entreprise qui vient de licencier ses employés ou un journaliste sportif qui afficherait ses prédictions avant un match dérogerait à son devoir de réserve.
• Vos amis le sont au sens large… très large
Rien n’est vraiment privé en ligne, même si votre profil est retreint. En publiant votre note, vous ne chuchotez pas banalement un commentaire. Tout ce que vous écrivez pourra être «copié et collé» pour un affichage plus large, mais aussi jugé par des personnes qui pourraient remettre en question de votre pertinence. En somme, mieux vaut se taire et paraître idiot que de parler et de le prouver.
• Ne cédez pas à la colère
Vous êtes sous le coup de l’émotion et avez besoin de ventiler? Respirez d’abord. Invectiver votre employeur, régler vos comptes avec un collègue ou dénoncer à chaud peut laisser des traces et se traduire par des dommages collatéraux qui vous suivront par la suite.
• Pensez à vos collègues
Les photos prises lors de 5 à 7, 6 à 8, petites soirées, congrès ou tradionnel party des Fêtes, même très réussies, ne plaisent pas toujours aux personnes qui y figurent. Demandez la permission avant de les mettre en ligne et d’y ajouter des commentaires. De même, signifiez poliment, lors de vos activités sociales, aux convives qui tournent leur appareil en votre direction, que vous préférez ne pas voir votre visage sur leurs albums, avec ou sans votre nom en vignette.
• Le journaliste est une personnalité publique
La crédibilité d’un journaliste se fonde par la qualité, l’exactitude et l’impartialité de ses reportages, mais il serait naïf de croire que l’image n’entre pas aussi en ligne de compte. Même s’il n’est pas dans l’exercice de ses fonctions, la crédibilité peut être affectée par ce qui circule et ce qui est entretenu sur les réseaux sociaux.
• Tout ne se partage pas
Certaines choses doivent demeurer privées. Il n’est pas nécessaire de tout dire!
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