La rencontre économique tenue à Lévis par le gouvernement du Québec pour jeter les bases du développement économique de la province pour les 20 prochaines années a été marquée par les propos du président de Quebecor. Dans une lettre ouverte, Pierre Karl Péladeau s’est questionné sur l’équilibre des forces entre les organisations syndicales et les parties patronales.

Il soulève qu’à son avis, les syndicats bénéficient de lois qui les avantagent au détriment des entreprises, qui elles, doivent s’activer à maintenir leur productivité à coups de compromis.

Cette prise de position n’a pas manqué de générer de nombreuses réactions. Les premières salves sont venues des groupes syndicaux eux-mêmes. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a soutenu que le chef de Quebecor n’a peu de “leçons à donner en matière de relations de travail”, en faisant allusion au conflit qui l’oppose à ses syndiqués du Journal de Montréal. Rue Frontenac a d’ailleurs repris la nouvelle.

Malgré les critiques nombreuses, la position de M. Péladeau a obtenu son lot d’appuis, dont celui du président du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval. Dans un texte intitulé “L’Age de pierre” il explique que cette remise en cause des rapports de forces est décriée par les  partenaires syndicaux qui souhaiteraient éviter que ces questions soient
soulevées. Il estime pour sa part qu’il en va du
pluralisme et la liberté d’expression que de permettre le choc des idées.

Le chef de l’ADQ, Gérard Deltell, a pour sa part reconnu comme un possible frein ce qu’il a qualifié de “lourdeur syndicale”, telle qu’elle se vit au Québec.

Finalement, le journaliste Gérald Filion, de Radio-Canada, brosse aussi son portrait de la situation.

La lettre ouverte de Pierre Karl Péladeau est disponible sur le site du Journal de Québec.