Les journaux doivent payer pour leurs déchets

Lise Millette, ProjetJ |

Les municipalités se penchent sur les moyens de réduire leurs dépenses et de s’attaquer au défi de la collecte sélective. La Fédération des municipalités du Québec (FMQ) a interpellé la ministre de l’Environnement Line Beauchamp, afin que soit mis en place un système générateurs-payeurs, en vertu duquel, une compensation serait demandée pour le volume de résidus de la collecte sélective. Dans la mire : les médias écrits, entre autres.

Les villes estiment à près d’un milliard le montant assumé au cours des dix dernières années pour financer la valorisation des matières recyclables. Alors que sont revues toutes les dépenses en cette période de ralentissement économique, le président de la FQM, Bernard Généreux, soutient qu’il faut alléguer le fardeau économique des munipalités – et par extension des citoyens – et que les producteurs de déchets participent au financement des efforts de récupération.

Selon la FQM, la viabilité des centres de tri est menacée. Pour en assumer la pérennité, elle suggère la mise en oeuvre de mécanismes de perception correspondant à 100 % des coûts de la collecte sélective, auprès des générateurs de déchets.

Les médias écrits se retrouvent directements pointés parce que le volume de matières qu’ils produisent représente 80 % des matières traitées par les centres de tri, ce qui se traduit par des dépenses de 20 millions de dollars. Or la participation des groupes de presse équivaut à environ 1,3 million de dollars, essentiellement versés sous forme d’espaces publicitaires, toujours selon les chiffres de la FQM.

La Fédération recommande que dès 2009, les médias écrits versent une compensation de 50 % des coûts de collecte de leurs produits et que ce seuil soit rehaussé à 100 % en 2010.