Les journalistes ne méritent pas leur salaire

Lise Millette, ProjetJ – 25 mai 2009 |

Cité dans Marianne, le professeur Robert G. Picard soutient qu’à l’ère de l’information, « les journalistes ne créent pas suffisamment de valeur ajoutée pour réclamer des salaires élevés. »

Cette déclaration à l’emporte-pièce a été livrée lors d’une conférence donnée à l’Université d’Oxford et s’inscrit dans un autre débat, pas plus réjouissant, celui de l’interchangeabilité des journalistes.  Plusieurs blogs ont posé directement le problème : les journalistes servent-ils encore à quelque chose ?

Le professeur Picard affirme que l’interchangeabilité facile des reporters fait en sorte qu’ils ne se démarquent pas et donc, qu’ils ne mériteraient que de bas salaires. Il en remet en indiquant qu’actuellement, les conditions qui leur sont réservées représentent un danger pour la prospérité des médias.
Comme argumentaire, il explique que ce qui distinguait les journalistes des citoyens, par exemple l’accès aux sources, est devenu un avantage qui s’est effrité avec l’apparition des blogs, des réseaux sociaux et de l’information disponible partout rapidement. Sans spécialisation et sans démarcation, il ne voit qu’un sombre avenir pour la presse et soutient, que « le journalisme ne peut plus se permettre la répétition et la reproduction ».