Les consommateurs d’info ont adopté la formule fast-food

Le temps que passe un lecteur pour s’informer sur un même média a considérablement chuté au cours des dernières années. En ligne, la tendance est encore plus marquée. Nielsen Médiamétrie a étudié le marché européen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: le site LeMonde.fr retient ses lecteurs 15 minutes en moyenne, Le Figaro 13 minutes et Libération 11 minutes… par MOIS!

Cette situation fait dire au chroniqueur français Frédéric Filloux que le public visé par la presse dans son ensemble montre des signes de déficit d’attention. Il se permet de soulever une question : à quoi bon tenter d’écrire en longueur dans ce contexte?

Dans son texte, il explique aussi ce qu’il entend par l’importance de donner une valeur ajoutée à l’information, alors que la nouvelle échappe à la pratique traditionnelle du métier en étant décuplée en ligne (sur Twitter ou autre) ce qui en rend la valeur économique complètement nulle. Selon lui, «l’angle, le choix, le contenu original et l’analyse sera le territoire d’une presse dite de qualité, mais en voie de racornissement. Les quotidiens papiers se replieront sur des périodicités de un à trois jours par semaine dans le meilleur des cas. (…) Mais l’information sera correctement monétisée parce que valorisée.»

Lise Millette, ProjetJ |