Leçon de journalisme 101 : lintérêt public

Le journal La Presse a fait une mise au point dans son édition du vendredi 18 septembre pour justifier la publication d’un texte sur le passé du vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, André Lavallée.

Philippe Cantin, vice-président à l’information et éditeur adjoint du quotidien
montréalais, a jugé nécessaire de répondre à de nombreux commentaires de
lecteurs qui considéraient que relever le passé du conseiller, qui a milité
avec le Front de libération du Québec (FLQ) était une erreur.

Pour expliquer pourquoi cette histoire représente une nouvelle, Philippe Cantin
explique
qu’en journalisme, «trois éléments permettent d’évaluer la pertinence
de publier ou non une nouvelle: la véracité des faits, la démarche
journalistique et l’intérêt public».

Outre ce texte, qui se rapporte à un dossier bien précis, le journal La Presse a été montrée du doigt pour tenter d’orchestrer une campagne contre le maire actuel, Gérald Tremblay, et son parti. Une accusation qu’a tenu à réfuter le vice-président à l’information en écrivant que le travail des journalistes consistait à creuser des dossiers et mettre certaines situations en lumière. «Des gens auraient sans doute souhaité que nous nous taisions», conclut M. Cantin.

À l’heure où l’éthique semble être devenue la solution à tous les maux, la remise en question de la légitimité de l’essence même du journalisme, qui est de chercher la nouvelle et de mettre en exergue les situations qui soulèvent des questionnements, a de quoi surprendre ou à tout le moins, détonner.