Jean-François Lisée, Actualité |

On se plaint que les journaux rapportent trop de mauvaises nouvelles. Et s’il est vrai qu’on trouve à la une les déclarations de guerre comme les traités de paix et que les très bonnes nouvelles (l’homme a marché sur la Lune, par exemple) font vendre autant de papier que les mauvaises, on note chez les membres de la classe journalistique une tendance à noircir le trait.

Dans l’ensemble, il y a aujour-d’hui moins de conflits sur la planète qu’au cours des décennies précédentes, moins de pauvreté et davantage de liberté. Ce n’est pas ce que reflètent les premières pages des journaux, orientées vers les événements plutôt que les tendances. Mais il y a, pour ces mises en perspective, des magazines et des livres.
Il existe une catégorie de nouvelles qui n’a, elle, aucune place dans l’univers médiatique : les non mauvaises nouvelles. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Normal, j’invente le concept à l’instant. La réalité est pourtant là : il y a une série de choses qui ont failli se produire et qui auraient rendu notre vie beaucoup plus difficile, mais qui, pour une raison ou pour une autre, se sont évanouies. On l’a échappé belle.