Le réflexe LCN en zone de conflit

Six mois après le début du lock-out au Journal de Montréal, des journalistes ont choisi de quitter le piquet de grève pour parader dans les locaux du quotidien de la rue Frontenac. Durée de l’intrusion, une dizaine de minutes. Radio-Canada les a suivi en direct pendant que LCN vaquait à d’autres sujets.

Le chroniqueur télé Richard Therrien se dit perplexe. Il se demande où étaient les réflexes du Canal Nouvelles?

Parallèlement, sur le blogue de Louis Préfontaine, la portée du geste symbolique est modérée. Selon lui, il s’agit d’un “geste d’éclat, six mois plus tard“. Il ajoute, “Ce n’est pas en défiant l’injonction leur interdisant de rentrer dans les locaux du Journal de Montréal que les travailleurs en lock-out du quotidien aideront leur cause.”
 
Il suggère rien de moins que le développement d’une coopérative par les journalistes de Rue Frontenac, comme un moyen de permettre aux journalistes de prendre leur destinée en main.

Il faut dire que la formule coopérative a déjà été tentée au Québec et qu’elle suscite en ce moment même une profonde réflexion. C’est le cas de La Presse Canadienne, une coopérative médiatique presque centenaire, qui délaissera tranquillement cette manière d’opérer à compter de 2010.

Cela dit, est-ce que le développement de coopératives, à plus petite échelle, pourrait réussir à sortir La Presse de la crise? Comme le fait la radio de Joliette (103,5 FM) qui compte plus de 10 ans d’existence?