Le couperet est tomb

Lise Millette, Projet J

Le président-directeur général de Radio-Canada, Hubert Lacroix a annoncé des compressions de 800 postes. Dans la tour du boulevard René-Lévesque à Montréal, plusieurs employés de Radio-Canada appréhendaient le plan de restructuration de la Société d’état et les amputations qui en découleraient. C’est essentiellement la télévision qui écope.

Les services français de Radio-Canada subiront une cure minceur. Le vice-président Sylvain Lafrance a indiqué que la radio (33 postes) et le web (une dizaine de postes) seront aussi visés. La SRC se tournera vers des mesures volontaires de départs à la retraite et une première vague de mises à pied devrait s’effectuer entre mai et septembre.

Radio-Canada espère ainsi éponger un déficit de 117 millions de dollars pour l’exercice 2009-2010. Un défi colossal. On assure cependant qu’il n’y aura aucune fermeture et que les stations régionales seront maintenues.

La veille de cette annonce, l’opposition à Ottawa disait craindre pour la survie des services français hors Québec, où déjà, les équipes sont réduites. Le chef libéral, Michael Ignatieff, avait confié à La Presse Canadienne que la situation représentait une «question d’unité nationale».

Le syndicat blâme le gouvernement Harper, l’accusant d’être à l’origine de cette importante réorganisation.