Lac-Mégantic: la course à l’infographie

Hier le Journal de Montréal, aujourd’hui La Presse : les grands médias québécois expliquent la catastrophe de Lac-Mégantic via des infographies interactives.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

Alors que sur le terrain, les journalistes s’affairent à recueillir témoignages et informations, dans la salle des nouvelles, toute une équipe se met en branle pour présenter ce contenu de manière originale.

Hier le Journal de Montréal, aujourd’hui La Presse : les grands médias québécois expliquent la catastrophe de Lac-Mégantic via des infographies interactives.

Par Hélène Roulot-Ganzmann

Alors que sur le terrain, les journalistes s’affairent à recueillir témoignages et informations, dans la salle des nouvelles, toute une équipe se met en branle pour présenter ce contenu de manière originale.

Informaticiens, journalistes,  infographistes, web designers: il faut des compétences multiples pour publier des infographies interactives, et seuls les gros médias peuvent se permettre d’avoir une équipe dédiée à cela.

C’est le cas au Journal de Montréal et à La Presse. Ainsi, dès hier, le JdM a publié une carte interactive expliquant le déroulement du drame. Deux en fait. La première présente une petit train qui se déplace sur une carte, chaque étape étant expliquée par un texte dans une bulle. La deuxième utilise une voix-off, une carte satellite et des photos pour mettre le scénario en scène.

Cet après-midi, c’est autour du site de La Presse de publier ses propres infographies. Une première carte, qui ressemble en de nombreux points à celle du JdM, accompagnée d’un graphique présentant le dénivelé entre Nantes et Lac-Mégantic, ainsi qu’une photo en provenance de l’Observatoire de la NASA, montrant l’incendie vu de l’espace.

En entrevue avec Projet J il y a quelques semaines, Julien Brault, journaliste aux Affaires et organisateur du premier hack journalisme montréalais en juin dernier, nous expliquait toute la pertinence de présenter l’information via ces infographies.

«Notre métier change assure-t-il. Parce que nous avons accès à de nombreuses données, parce que beaucoup de choses s’expliquent par ces données, et parce que le numérique nous permet de présenter ces données de manière originale, visuelle, interactive, très compréhensible par le public. Nous ne sommes pas assez au Québec à nous intéresser à cette nouvelle façon de délivrer l’information et c’est regrettable parce que les lecteurs en sont très friands.»
 

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