Lise Millette, ProjetJ
Le 23 mars s’ouvrira à Toulouse le procès d’une journaliste accusée de «complicité de violences volontaires».
La journaliste a produit un reportage télévisé sur les modifications corporelles que s’infligent les adolescents.
Elle a suivi plusieurs jeunes, adeptes de tatouages et de scarifications, et s’est intéressée en bout de piste, à la pratique de la suspension – qui consiste à se suspendre à la verticale en étant arrimé par des crochets dont le point d’ancrage est situé dans le dos.
Après la diffusion de ce reportage, des procédures judiciaires ont été lancées par le Parquet de Toulouse à l’égard du tatoueur qui avait organisé la suspension et contre la journaliste considérée comme complice d’avoir voulu que se tienne ce rite pour le filmer.
L’avocat de la journaliste estime que ce projet est surréaliste, d’autant que personne, selon lui, ne s’intéressait au sujet avant la diffusion de ce reportage qui par ailleurs, présentait la dangerosité de la pratique.
Il dit également s’inquiéter sur les conséquences d’un tel jugement pour d’autres sujets considérés comme sensibles ou dérangeants.
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