Google le grand mécène

Faire payer l’internaute pour du contenu
en ligne plusieurs publications y songent, certains en sont (Le Devoir
notamment, mais aussi plusieurs quotidiens européens), d’autres en soupèsent
encore le pour et le contre. Ceux qui hésitent verront peut-être dans l’intérêt
de Google pour le micropaiement, un nouvel argument favorable.

Le géant de l’agrégation web élabore un système qui
devrait être pleinement efficace au cours de 2010.

Le principe est le suivant :
les utilisateurs paieront pour le contenu qu’ils visualiseront.

Pour environ le prix d’une photocopie, il sera
possible d’accéder à l’information. Cette décision émane d’une entente réalisée
avec la Newspaper Association of America qui tentait d’obtenir des soumissions
auprès de plusieurs entreprises de conception de logiciels. C’est ce que
soutient  Miguel Helft dans le New York
Times
.  

Alors que la presse américaine peine à se maintenir à
flot, l’association a amorcé des démarches pour trouver des façons de tirer des
revenus du contenu en ligne. Rien de véritablement neuf ou étonnant puisque des
réunions “d’urgence” sont tenues régulièrement pour aborder
l’impératif besoin de nouveaux modèles. 

L’objectif ne change pas et se résume au “monetize content” H2
qu’il faut arrimer au désir de poursuivre la production d’information de
qualité.

La question est de savoir les internautes suivront-ils
cette tendance, alors que plusieurs professionnels de l’information en
contournent eux-mêmes les rouages? À l’heure actuelle, les articles bloqués ou
tronqués n’aboutissent que rarement à un abonnement.

Bien souvent, la demande
est formulée auprès d’un abonné de simplement copier l’article dans un courriel
et de le transmettre à celui qui ne l’est pas.

Cela dit, le micropaiement à la iTunes demeure une
piste qui conserve l’avantage de ne payer que pour ce qui intéresse le lecteur.
L’idée n’est donc pas tant de miser sur la fidélisation, sans doute illusoire à
l’heure du décloisonnement des plates formes, que de suivre la logique
d’utilisation à la pièce.