La question fait
régulièrement l’objet de débats : l’information municipale se porte mal.
La couverture des régions représente une partie du problème, la manière
dont s’exerce cette couverture en est une autre. Potentats locaux,
difficultés d’accès, liens viciés entre journalisme et relations
publiques, la liste pourrait être longue et les anecdotes tout aussi
croustillantes que préoccupantes.

Lors du dernier congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), l’atelier “Les maires intimident-ils nos pairs?” a permis d’étaler, encore une fois, combien certains journalistes doivent faire preuve d’imagination, et surtout d’entêtement, pour réussir à obtenir des informations. Dans certaines régions, où l’opposition est absente des conseils municipaux, les journalistes constituent la seule voie de questionnement à l’égard des décisions locales.

La FPJQ souhaite pousser la réflexion plus loin et éventuellement aller frapper à quelques portes avec un dossier bien étoffé. Pour constituer cette mise à jour, un appel a été lancé aux journalistes afin de contribuer à partager leurs expériences.

Il s’agit donc, en quelque sorte, d’une expérience collective sur les différentes entraves que les journalistes rencontrent lors d’affectations municipales: interdictions de prendre des images dans les conseils municipaux, utilisation des avis publics pour faire pression sur des journaux locaux, manque de transparence, boycott de journalistes par des maires, refus d’entrevues, menaces de poursuites etc.

Un dossier similaire avait été réalisé en 1999. Un peu plus de 10 ans plus tard, la situation a évolué, mais on ne peut dire qu’elle s’est améliorée, comme en témoigne le texte “Presse-citron: Comment les médias régionaux négocient-ils avec la crise?“, de Stéphane Baillargeon, paru dans Le Devoir.

Les témoignages peuvent être acheminés directement à la Fédération à info@fpjq.org.

Les responsables du Dossier sont deux membres du conseil d’administration: Josée Cloutier de TVA-Sherbrooke et Lise Millette de La Presse canadienne.