Selon les chiffres du bureau américain de la statistique de l’emploi (US Bureau of Labour Statistics), le nombre de postes liés à la presse est passé de 336 000 à  313 600 de janvier à octobre 2008. Que font aujourd’hui ces 22 400 journalistes au chômage?

Robert Hodierne, ancien journaliste, professeur à l’Université de Richmond et collaborateur du site de l’American Journalism Review (AJR), a réalisé une enquête sur les lendemains que vivent les journalistes après un congédiement. Aux États-Unis, les grands quotidiens comme les petites publications rurales réduisent leurs effectifs.

Troublé par ces statistiques, M. Hodierne a tenté de découvrir leurs motivations à continuer à œuvrer dans le métier ou à changer de cap pour subvenir à leurs besoins.

Après avoir analysé les 595 réponses, le rédacteur d’AJR constate plus ou moins formellement qu’à peine 6% de ces journalistes ont retrouvé un emploi dans une autre salle de presse et ont opté pour des métiers où leur plume habile peut les aider à faire leur chemin, loin du stress des heures de tombées : relationnistes, rédacteurs commerciaux, communicateurs au sein d’organismes de bienfaisance, notamment. Pour les autres, qui demeurent fidèles à leur vocation première, l’autopublication, la pige et les médias en ligne deviennent la planche de salut… à moindre salaire.

À lire : Is There Life After Newspapers?   

2 février 2009