Derome jouit-il d’immunité?

Lise Millette ProjetJ – 23 mai 2009 |

Le chef-d’antenne Bernard Derome est fâché contre Stephen Harper. Une position qui ne regarde que lui, mais qu’il a choisi de livrer publiquement, dérogeant ainsi à la neutralité demandée aux journalistes.

Dans le Journal de Montréal, un parallèle est établi avec la sortie qu’avait effectuée Christine St-Pierre, aujourd’hui minitre de la Culture, qui alors qu’elle était journaliste à Radio-Canada, avait été relevée de ses fonctions de courriériste parlementaire pour avoir manifester une opinion à l’égard du gouvernement fédéral. Deux poids deux mesures? 

Bernard Derome s’est dit inquiet en affirmant que l’actuel gouvernement tente «de disloquer, de démanteler une institution», bien sûr, celle de Radio-Canada. Des propos qui ont soulevé l’ire sur la colline parlementaire où on jure que cette déclaration n’est rien de moins que la démonstration voulant que la Société d’état possède un parti pris anti-conservateur.

Reste tout de même qu’il subsiste dans certains esprits un malaise lorsque les médias parlent d’eux-mêmes. C’est ce qu’avait souligné Jean-François Dumas, d’Influence communication, qui s’étonnait de voir l’importance que prenait, par exemple, les annonces de compressions à Radio-Canada… particulièrement sur les ondes de Radio-Canada.