Conflit au JdeM : les deux parties se disent gagnantes

Le syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal s’est réjoui d’une décision de la Commission des relations de travail (CRT) qui conclut que l’entreprise a enfreint les dispositions anti-briseurs de grève. De son côté, Quebecor est tout aussi satisfait de voir que la CRT a rejeté la quasi-totalité des plaintes du Syndicat.

Qui dit vrai?

Dans sa décision rendue le 8 juillet, le juge administratif André Bussière estime que le mandat confié au collaborateur Guy Bourgeois, un pigiste, a contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. Ce chroniqueur a réalisé des entrevues en remplacement d’une journaliste. Il a été ordonné à Quebecor de ne plus utiliser les services de M. Bourgeois et de ne plus faire appel à d’autres collaborateurs externes pour réaliser des entrevues. Les autres demandes du syndicat, ont été rejetées.Un autre point important des doléances syndicales visait la création de l’Agence QMI. À cet effet, la preuve soumise n’a pas permis à la CRT de constater des infractions aux dispositions anti briseurs de grève du Code du travail. C’est essentiellement sur cette affirmation que se fonde l’enthousiasme de la partie patronale, qui extrapole en écrivant même que «la Commission confirme la légalité du mode opératoire du Journal de Montréal en conflit de travail.»