Colère dans la presse après la perquisition à Auto Plus

Claude Canellas, Le Devoir|

La perquisition au siège parisien du magazine spécialisé Auto Plus et la garde à vue d’un de ses reporters ont suscité hier de vives protestations et relancé le débat sur la protection des sources journalistiques.

L’instruction judiciaire a été ouverte en août 2007 après une plainte contre «X» du constructeur automobile Renault, qui réagissait selon la société à la publication à l’été 2007 de photos et d’informations sur un projet de Twingo censé être commercialisé trois ans plus tard.

La police judiciaire de Versailles a saisi des disques durs d’ordinateurs, des documents, des photos, copié des courriers électroniques lors de la perquisition, qui a duré huit heures et demie mardi au siège de l’hebdomadaire. Après sa garde à vue à la police judiciaire, prolongée hier et qui devrait durer jusqu’à ce matin, le reporter Bruno Thomas, arrêté chez lui mardi peu après 6h du matin, devrait être présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen.

Un employé de Renault, qui serait sa source, a été mis en examen la semaine dernière, selon RTL.