Le Magazine Paris Match a accordé son grand prix 2009 du photoreportage étudiant à Guillaume Chauvin. Un étudiant en … beaux-arts de Strasbourg qui a inventé de toutes pièces les histoires et les légendes qui accompagnent les photos.

«Mention rien, Des diplômés option précarité» présente des clichés extrêmes sur des conditions présumément vécues par des étudiants français. En fait, il ne s’agit que de vieux concepts, poussés à l’extrême. Des histoires vraies qui n’en sont pas. Des poses par des étudiants-comédiens.

Les réactions à cette nouvelle semblent partagées en France. D’une part, il y a ceux pour qui cette nouvelle fronde vient illustrer à nouveau la rigueur vacillante de la publication, de l’autre, il y a ceux qui croient que l’opération n’a pour perdant que la masse étudiante elle-même qui à coup de caricature, a raté une occasion d’attirer sur elle attention et intérêt à l’égard des conditions de vie des étudiants.

De son côté, Claude Soula, du Nouvel Observateur, n’est pas rassuré. D’une part, il déplore le manque de discernement de Paris Match, mais de l’autre, il s’inquiète du cynisme des étudiants. Selon lui, pour que ces jeunes soient convaincus de pouvoir déjouer ainsi le magazine, cela implique qu’ils n’ont «pas une haute idée de l’information, ni de la crédibilité en général des journalistes» et qu’avec leur canular, ils ont miner encore davantage cette crédibilité.

Il conclut en disant qu’il s’agit du genre de mésaventure qui ne peut que contribuer à creuser un peu plus la tombe du journalisme.