La ronde de négociations en présence du conciliateur Pierre-Marc Bédard, la partie patronale et le syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal se poursuit ce jeudi 22 janvier, à 24 heures du jour J. En effet, la trêve décrétée en décembre marquant l’engagement de ne pas recourir, de part et d’autre, à des moyens de pression, prendra fin le vendredi 23 janvier.

Les travailleurs de l’Empire sont sur les dents. La convention collective des employés est échue depuis le 31 décembre 2008 et si une impasse survient, le Journal se retrouvera plongé dans un sévère conflit.

Le syndicat a tenté de son côté de soulever une certaine mobilisation, essayant d’obtenir l’appui d’organismes, dont la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, interpellée lors de son congrès de décembre.

Quebecor a formulé plusieurs demandes (reprises dans ce communiqué), un plan de réorganisation qui comprend des mises à pieds et des propositions que le syndicat considère comme des opérations de “convergence illimitée” qui permettrait à l’entreprise de reprendre, dans les pages du journal, des textes en provenance de n’importe laquelle des parutions faisant partie de la flotte du navire amiral.

De son côté, Quebecor défend sa position en raison du contexte difficile auquel est confrontée l’industrie médiatique. Rappelons que dans une allocution tenue à l’UQAM en 2006, Pierre-Karl Péladeau, annonçait déjà que pour survivre, les médias étaient appelés à donner un important coup de barre et concéder à des changements importants, surtout dans la sphère de l’imprimé.

Le bilan des derniers mois nous permet de constater qu’effectivement, les coups de barre se succèdent et le moins que l’on puisse dire, c’est que les décisions ne font pas dans la dentelle. Journal de Québec, TQS, The Gazette et maintenant Journal de Montréal : le milieu médiatique évolue désormains dans une période de grands bouleversements. La question est de savoir si le journalisme pourra sortir indemne de ces transformations.

21 janvier 2009