Lise Millette, ProjetJ |
En février, plusieurs organismes tiennent des campagnes de sensibilisation au sujet du suicide. En parler dans les médias soulève un paradoxe selon les psychiatres : d’une part, aborder le sujet est utile pour les proches, mais la médiatisation se solde aussi par un effet d’entraînement.
Selon un document rendu public par l’Association des psychiatres du Canada (APC), en modifiant l’angle d’attaque des reportages, il est possible de diminuer la probabilité du nombre de suicides par imitation.
La présidente de l’APC, Dre Susan Abbey, invite «les journalistes canadiens à mettre en application les lignes directrices de couverture médiatique du suicide de l’Association canadienne pour la prévention du suicide et des Centres de contrôle et de prévention des maladies. D’abondantes données démontrent que de simples précautions suffisent pour sauver de vies.»
Bien que le contenu de ses règles peut sembler a priori évident (on y retrouve entre autre qu’il faut éviter «éviter le compte rendu captivant, la redondance inutile ou l’abondance de détails»), le document suggère également de toujours inclure des références vers des organismes de soutien et détaille quelles sont les répercussions de la couverture médiatique des cas de suicide, telles qu’évaluées par les psychiatres canadiens.
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