Les Québécois sur la connaissance des vaccins et la confiance dans les nouvelles

Selon la Fondation pour le journalisme canadien, les Québécois sont les plus confiants dans leur capacité à repérer les fausses nouvelles, mais ils obtiennent les pointages les plus bas au test de la culture de l’information

Moins du tiers des Québécois ont obtenu la note de A lors d’un questionnaire, et un Québécois sur quatre n’a pas réussi le test

TORONTO (26 mai 2021) Selon un nouveau sondage de la Fondation pour le journalisme canadien (FJC), les Québécois sont les plus confiants parmi les Canadiens quant à leur capacité à identifier les fausses nouvelles. En outre, parmi les Canadiens, ils sont les plus susceptibles de regarder ou de lire les nouvelles quotidiennement, et ils accordent la plus grande confiance aux journalistes et aux politiciens lorsqu’il s’agit de nouvelles sur la COVID-19 et les vaccins.  Cependant, les Québécois disent aussi qu’ils se sentent le moins informés sur les effets secondaires du vaccin, par rapport aux autres provinces.

« La confiance dans les nouvelles est devenue une question de santé publique », a déclaré Kathy English, présidente du conseil d’administration de la FJC.  « La désinformation sur les vaccins est facilement disponible en ligne, mais les journalistes fournissent de l’information digne de confiance qui peut éclairer les décisions qui sauvent des vies. »

Le sondage de la FCJ comprenait un questionnaire visant à mesurer la croyance des gens en certaines des plus importantes faussetés véhiculées sur la COVID-19 et le vaccin. Les Québécois étaient les moins susceptibles d’obtenir un A (au moins 10 questions correctes sur 12) comparativement à toute autre région du Canada, et plus d’un quart des Québécois ont échoué au test.  Seuls 28 % des Canadiens ont obtenu la note de A.

« Notre recherche montre que les personnes qui font confiance aux médias et aux journalistes sont mieux informées des avantages des vaccins contre la COVID-19 que celles qui se méfient des médias et obtiennent leurs informations d’autres sources », a déclaré Natalie Turvey, présidente et directrice générale de la FJC. « De plus, nous avons constaté que 83 % des personnes qui ont obtenu les meilleurs résultats au questionnaire font confiance aux journalistes pour leur donner de l’information sur la COVID et les vaccins, ce qui indique que leur niveau de culture de l’information est élevé. »

L’étude a montré que 64 % des Québécois se feront vacciner contre la COVID dès que le vaccin sera disponible (ce qui est plus élevé que le taux national, puisque 61 % des Canadiens ont déclaré qu’ils se feraient vacciner immédiatement contre le coronavirus).  Huit pour cent des Québécois disent qu’ils ne se feront jamais vacciner. En comparaison, c’est en Alberta que l’on trouve le plus grand nombre de personnes qui ne se feront jamais vacciner (13 pour cent).

Des différences d’un bout à l’autre du pays

  • Les Québécois sont plus susceptibles de faire confiance aux journalistes (72 %) et aux politiciens lorsqu’il s’agit de nouvelles concernant la COVID-19 et le vaccin. Les Prairies et l’Alberta ont le moins confiance dans les politiciens et les autorités gouvernementales. 
  • Les Albertains se disent les moins informés sur le coronavirus. Cependant, ils sont les mieux informés sur les effets secondaires du vaccin (77 %). Les Ontariens sont également bien informés à ce sujet (74 %), tandis que les Québécois disent en savoir le moins (63 %).
  • Les Québécois sont les plus susceptibles de consommer des nouvelles quotidiennement (75 %), principalement à la télévision (56 %), mais ils sont également plus susceptibles de lire les sites Web des journaux (36 %) et les messages commandités sur les médias sociaux (29 %) que les habitants des autres provinces et territoires. Parmi les Canadiens, les Albertains sont les moins susceptibles de consommer des nouvelles quotidiennement (61 %).
  • Les Albertains sont plus susceptibles de dire qu’ils ont partagé de fausses nouvelles (18 %), tandis que les Ontariens et les Québécois sont les moins susceptibles de ce faire (13 % et 14 % respectivement).
  • Les Québécois sont les plus confiants dans leur capacité à repérer les fausses nouvelles (76 %), tandis que les Britanno-Colombiens sont les moins confiants (63 %).

Ce sondage a été réalisé par Pollara Strategic Insights pour le compte de la FJC. Le sondage a été effectué en ligne auprès d’un échantillon fiable et aléatoire de 2 013 résidents canadiens adultes (18 ans et plus) entre le 3 et le 9 mars 2021. Il comporte une marge d’erreur de ± 2,2 %.

« Bien qu’il y ait de nettes différences régionales, ce qui nous saute vraiment aux yeux, c’est l’importance pour les Canadiens d’obtenir leurs nouvelles de sources crédibles et de vérifier les faits qu’ils voient », a déclaré Craig Worden, président de Pollara Strategic Insights. « L’endroit où les Canadiens obtiennent leurs informations, et la façon de les obtenir, en particulier sur la COVID-19 et les vaccins, ont, de toute évidence, un impact sur leur comportement. »

« Nous avons vu dans le passé des recherches qui suggèrent que la culture de l’information chez les Canadiens est à la hausse, et ceci est certainement encourageant », de dire Natalie Turvey. « Grâce à leur confiance accrue dans les nouvelles, les Canadiens sont beaucoup plus conscients des dangers des fausses nouvelles et de la nécessité de rechercher des sources de nouvelles crédibles et de vérifier les faits qu’ils voient. Il y a encore du travail à faire pour combattre la désinformation, mais la progression est encourageante. »

À propos de la Fondation pour le journalisme canadien
Fondée en 1990, la Fondation pour le journalisme canadien fait la promotion, souligne et encourage l’excellence en journalisme.  Elle administre un prestigieux programme annuel de prix et de bourses d’études qui comprend un gala de l’industrie où des chefs de file de l’information, des journalistes et des entreprises canadiennes se réunissent pour rendre hommage à des réalisations journalistiques exceptionnelles et à la qualité du journalisme professionnel.  Grâce à ses conférences J-Talks, une série de conférences publiques présentées chaque mois, la FJC facilite le dialogue entre les journalistes, les gens d’affaires, les universitaires et les étudiants sur le rôle des médias dans la société canadienne et les défis auxquels font face les médias à l’ère numérique. La FJC encourage également l’enseignement, la formation et la recherche dans le domaine du journalisme.

Pour de plus amples renseignements ou pour une entrevue avec un représentant de la FJC :

Jeri Brown, Media Profile

Jeri.brown@mediaprofile.com

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Natalie Turvey, Présidente et directrice générale
La Fondation pour le journalisme canadien nturvey@cjf-fjc.ca